ESOPA Productions

Vieillir Vivant : La recherche action / Le terrain Cran-Gevrier

Vieillir VIVANT à Cran-Gevrier > En cours

Vieillir Vivant à Cran-Gevrier

L’ancienne commune de Cran-Gévrier, désormais rattachée à la ville d’Annecy, est le deuxième terrain de résidence auquel participe Esopa dans le cadre du programme de recherche-action Vieillir Vivant

Sur ce nouveau terrain, Esopa fait équipe avec deux complices de l’association Carton plein, Corentine Baudrand et Roxanne Philippon, en partenariat avec le centre socio-culturel Cran-Gevrier Animation. 

Nous avons démarré l’enquête sensible au printemps. Durant trois jours, nous avons rencontré les habitants du haut et du bas de Cran-Gevrier, pour discuter avec eux de la question du vieillissement. Plus précisément, nous leur avons posé la question : “Et pour vous, ça signifie quoi vieillir vivant ?”

Les questions que l’on se pose

Les questionnements qui émergent de ces discussions traduisent un contexte très différent et des problématiques nouvelles par rapport à la cité Charles Hermite, le premier terrain de résidence pour Esopa. 

Ici, Vieillir Vivant ! se propose d’explorer plus pistes :

  • la réappropriation de l’espace public par une population âgée socialement plus mixte que dans le reste de l’agglomération. Quels soins et aménagements apporter à l’espace public pour garantir l’hospitalité notamment envers les aîné·es ? Au-delà, quelle place prise en compte de leur envies, besoins et usages dans la conception de l’espace public ?
  • Vieillir… sujet tabou ou sujet lointain ? Entre personnes âgées qui laissent souvent le système actuel choisir leur futur mode de vie et les plus jeunes qui ne se sentent pas concernés, comment embarquer les publics pour qu’ils deviennent acteurs-auteurs de ce sujet et de leur projet de vie(illissement) ?
  • la question des solidarités (notamment intergénérationnelle) face à la précarité : en effet, la notion de vieillissement abordée en pleine crise covid fait émerger d’autres problématiques : la précarité galopante d’une partie de la population jeune, étudiante et vieillissante et, l’exclusion des habitant·es. de leur propre territoire de vie par la flambée délirante du coût du foncier
  • Enfin, quelle adaptabilité, voire agilité, des services publics face aux « événements » tels que la crise sanitaire ? Malgré des formes de solidarité mises en place par plusieurs acteurs locaux, la solitude reste un sentiment prégnant encore aujourd’hui. Quel écosystème de connexions vertueuses ou quels nouveaux métiers à inventer, pourrait permettre d’incarner ce lien ? Comment accompagner la municipalité à plus d’agilité pour continuer à répondre aux plus démunis, les mis à l’écart, les plus précaires ? Quelle collaboration publique/privée/associative engager, pour tendre à un bien vivre et bien vieillir des citoyen·nes ?

Les pistes d’actions concrètes (hypothèses créatives)

Une multitude de pistes et de partenariats s’amorcent liant espace public, art, culture et vieillissement. Les formes pourront être multiples, appuyées et portées par un réseau d’acteurs locaux impliqués. Au-delà de la notion du bien vieillir, la mise en place de dynamiques porteuses de relation intergénérationnelle semble l’enjeu pour faire face à une précarité multi-facette et à une solidarité fragile. 

  • Animer des « Agora Vieillir vivant »

Pour mettre la question du bien vieillir sur la place du village en créant des espaces de discussions intergénérationnelles, de débat et de rencontre pour questionner les enjeux du vieillissement : Comment aborder les sujets tabous ? Comment se donner les moyens de choisir et non de subir le vieillissement ? Comment créer des espaces d’émulation pour donner envie d’agir ? L’agora est un espace public de débat pour mettre en discussion le sujet du vieillissement de manière transversale et ouverte. Ce lieu est celui de la polyphonie et de l’écoute active mais aussi l’espace de la projection collective pour penser les outils du bien vieillir pour tous, jeunes et moins jeunes ! 

  • Réaliser un jeu “ Des rides et dérives ».

Comment restituer de façon sensible les résultats de l’enquête de terrain Vieillir Vivant ? « Des rides et dérives » est une traversée subjective et ludique d’Annecy dans le temps pour participer à l’avenir. Outil de notre agora, ce jeu de cartes mêle des portraits et récits d’habitant.es. à des espaces publics aimés, des histoires de l’urbanisme et des habitats, et des visions du vieillir. Un jeu pour ouvrir la conversation et les imaginaires.

    • Penser des aménagements et amorcer une programmation culturelle. Pouvoir se déplacer sereinement dans l’espace public est l’un des ressorts de la santé comme en atteste la définition de l’OMS. Comment faire des espaces publics et leurs aménagements des ressources pour les personnes âgées et leur entourage ? 
  • Rendre plus visibles les ressources du territoire.

Comment créer et animer des connexions vertueuses entre les forces vives institutionnelles, associatives, citoyennes du territoire.  Les acteurs et habitants ne connaissent pas les lieux ou actions ressources, ou bien il y a des a priori « c’est pas pour moi ». Il est urgent de promouvoir les énergies. Nous proposons de réfléchir à des dispositifs, outils et nouveaux métiers qui pourraient répondre à ces enjeux. 

Dates de la résidence hypothèse créative : 28 juin au 2 juillet

Notre rôle

> Coordonner la résidence sur le territoire de Cran-Gevrier 

> Réaliser un diagnostic sensible du territoire

> Mobiliser des partenaires pour co-porter des projets concrets

Commanditaire : CNSA – Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie

Calendrier : 2021 – 2023

Porteur du projet : L’association Carton Plein

Résidents : Solène Champroy, Corentine Baudraud, Roxanne Philippon, Yann Ballanger 

Avec la complicité de : Julie Nugues en charge de l’animation des quartiers au centre social Cran-Gevrier Animation, Stéphanie Donnet, chorégraphe et le Papot’âge, groupe seniors du CGA.

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